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Marie Claire Tellier

Ces amendements ouvriraient la porte à une dangereuse bureaucratie mondiale en matière de santé

Ces amendements ouvriraient la porte à une dangereuse bureaucratie mondiale en matière de santé

Par David Thunder

Traduction MCT

La pandémie de Covid a donné à l’Organisation mondiale de la santé et à ses partenaires une visibilité sans précédent et une énorme puissance de « soft power » pour façonner les lois et les politiques de santé publique à travers le monde. Au cours de la dernière année, l’OMS a déployé des efforts considérables pour consolider et étendre son pouvoir de déclarer et de gérer les urgences de santé publique à l’échelle mondiale.

Les principaux instruments de cette consolidation sont un accord de l’OMS sur la pandémie et une série d’amendements de grande envergure au Règlement sanitaire international (RSI) existant. La date butoir pour finaliser les amendements du RSI et le nouvel Accord sur la pandémie est mai 2024.

L’effet net du texte proposé pour l’accord sur la pandémie et des amendements proposés au Règlement sanitaire international serait de créer une base juridique et financière pour l’émergence d’un régime de biosurveillance élaboré et coordonné au niveau international et de renforcer considérablement l’autorité du L’Organisation mondiale de la santé doit diriger et coordonner la réponse internationale aux menaces mondiales et régionales pour la santé publique.

On ne sait pas exactement pourquoi l’OMS a décidé de négocier un traité distinct sur la pandémie qui recoupe de manière significative les amendements proposés au RSI. Quoi qu’il en soit, la plupart des changements profonds apportés aux réglementations sanitaires mondiales sont déjà contenus dans les amendements du RSI, c’est donc sur cela que nous nous concentrerons ici.

Même si l’OMS ne parvenait pas à faire adopter un nouveau traité sur la pandémie, les amendements proposés au Règlement sanitaire international seraient suffisants à eux seuls pour conférer à l’OMS un pouvoir sans précédent pour diriger les politiques internationales de santé et de vaccination dans des circonstances considérées par l’OMS comme étant une « affaire publique ». urgence sanitaire de portée internationale.

L'OMS souhaite que les amendements du RSI soient finalisés à temps pour l'Assemblée mondiale de la santé de l'année prochaine, prévue du 27 mai au 1er juin 2024. En supposant que les amendements soient approuvés par une majorité simple des délégués, ils seront considérés comme pleinement ratifiés 12 mois plus tard. à moins que les chefs d’État ne les rejettent formellement dans le délai de non-participation désigné, qui a été réduit de 18 à 10 mois.

S'ils sont ratifiés, ils entreront en vigueur deux ans après leur annonce lors de l'Assemblée mondiale de la santé de mai 2024 (c'est-à-dire vers juin 2026), comme stipulé dans l'annexe des amendements au Règlement sanitaire international (2005) convenus le 28 mai 2022.

En d’autres termes, les révisions du Règlement sanitaire international seront adoptées par défaut plutôt que par acceptation formelle par les chefs d’État. Le silence des chefs d’État sera interprété comme un consentement. Cela rend d’autant plus facile l’adoption du RSI révisé sans un examen législatif approprié et sans un débat public dans les États soumis au nouveau cadre juridique.

Pour avoir une idée de la façon dont ces changements dans le droit international sont susceptibles d’avoir un impact sur les politiques des gouvernements et sur la vie des citoyens de manière plus large, il suffit d’examiner une sélection des amendements proposés. Même si nous ne savons pas lesquels des amendements survivront au processus de négociation, la direction prise est alarmante.

Pris ensemble, ces amendements au Règlement sanitaire international nous pousseraient vers une bureaucratie mondiale de la santé publique avec une responsabilité démocratique limitée, des conflits d’intérêts flagrants et un potentiel important de préjudice systématique à la santé et aux libertés des citoyens.

Les amendements discutés ci-dessous sont tirés d’un document de 46 pages hébergé sur la page Web de l’OMS intitulé « Compilation article par article des amendements proposés au Règlement sanitaire international (2005) soumis conformément à la décision WHA75(9) (2022) ». Parce que ces changements sont négociés en grande partie en dehors du cadre de la politique électorale nationale, le citoyen moyen en est à peine conscient.

Si ces amendements entrent en vigueur, les États seront tenus par le droit international, en cas d’urgence de santé publique (telle que définie par l’OMS), de suivre le guide des politiques de santé déterminé par l’OMS et son « comité d’urgence » composé d’« experts, » laissant beaucoup moins de latitude aux parlements nationaux et aux gouvernements pour définir des politiques qui s’écartent des recommandations de l’OMS.

Dans la mesure où les États nationaux consentent formellement aux amendements du RSI, leur souveraineté resterait intacte, d’un point de vue juridique. Mais dans la mesure où ils s’obligent à danser au rythme d’acteurs politiques en dehors du champ de la politique nationale, ils perdraient clairement leur liberté de définir leurs propres politiques dans ce domaine, ainsi que les « gourous » de la politique de santé au lieu de représenter leurs concitoyens, représenterait un régime de santé mondial transcendant la politique nationale et fonctionnant au-dessus des lois nationales.

Dans le cadre d’un régime de santé publique coordonné à l’échelle mondiale, activé par une urgence de santé publique internationale déclarée par l’OMS, les citoyens seraient vulnérables aux erreurs commises par des « experts » nommés par l’OMS siégeant à Genève ou à New York, erreurs qui pourraient se reproduire dans le cadre d’un système de santé publique mondial, système avec peu de résistance de la part des gouvernements nationaux.

Les citoyens ont le droit de savoir que les réglementations modifiées, telles qu'elles sont, donneraient un pouvoir sans précédent à un régime de santé mondial dirigé par l'OMS et, par implication, à ses acteurs financiers et politiques les plus influents comme le Forum économique mondial, la Banque mondiale et le projet de loi. et la Fondation Melinda Gates, qui sont toutes largement hors de portée des électeurs et des législateurs nationaux.

Il existe des dizaines d’amendements proposés au Règlement sanitaire international de 2005. Ici, je soulignerai huit changements particulièrement préoccupants en raison de leurs implications pour l’indépendance des régimes nationaux de santé et pour les droits des citoyens :

Les États s’engagent à suivre les conseils de l’OMS en tant qu’« autorité d’orientation et de coordination » lors d’une urgence de santé publique internationale

L’un des amendements au RSI (Règlement sanitaire international) stipule : « Les États parties reconnaissent l’OMS comme l’autorité d’orientation et de coordination de la réponse internationale de santé publique en cas d’urgence de santé publique de portée internationale et s’engagent à suivre les recommandations de l’OMS dans leurs réponses internationales de santé publique. » Comme pour de nombreux autres « engagements » conventionnels, les moyens dont disposent les autres parties au RSI pour faire respecter cet « engagement » sont limités.

Néanmoins, les États parties aux nouvelles réglementations seraient eux-mêmes juridiquement tenus d’adhérer aux recommandations de l’OMS et pourraient perdre leur crédibilité ou souffrir politiquement s’ils ne respectaient pas leurs engagements liés aux traités internationaux. Cela peut sembler « édenté » à certains, mais la réalité est que ce type de « puissance douce » est ce qui conduit dans une large mesure au respect du droit international.

Suppression du langage « non contraignant »

Dans la version précédente de l’article 1, les « recommandations » de l’OMS étaient définies comme des « conseils non contraignants ». Dans la nouvelle version, ils sont simplement définis comme des « conseils ». La seule interprétation raisonnable de ce changement est que l'auteur souhaitait supprimer l'impression que les États étaient libres de ne pas tenir compte des recommandations de l'OMS. Dans la mesure où les signataires « s’engagent à suivre les recommandations de l’OMS dans leurs réponses internationales en matière de santé publique », il semblerait en effet que de tels « conseils » deviennent juridiquement « contraignants » en vertu de la nouvelle réglementation, ce qui rend juridiquement difficile pour les États de s’écarter des recommandations de l’OMS.

Suppression de la référence à « la dignité, les droits de l’homme et les libertés fondamentales »

L’un des aspects les plus extraordinaires et les plus inquiétants des amendements proposés au RSI est la suppression d’une clause importante exigeant que la mise en œuvre du règlement se fasse « dans le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes ».

À la place, la nouvelle clause précise que la mise en œuvre de la réglementation doit être « fondée sur les principes d’équité, d’inclusivité, de cohérence et conformément à leurs (les ?) responsabilités communes mais différenciées des États parties, en tenant compte de leurs responsabilités sociales ». et le développement économique. Il est difficile de savoir comment un adulte sensé et responsable pourrait justifier la suppression de « la dignité, les droits de l’homme et les libertés fondamentales » du Règlement sanitaire international.

Élargissement du champ d'application du Règlement sanitaire international

Dans la version révisée de l’article 2, le champ d’application du RSI inclut non seulement les risques pour la santé publique, mais « tous les risques susceptibles d’avoir un impact sur la santé publique ». En vertu de cet amendement, le Règlement sanitaire international et son principal organisme de coordination, l’OMS, se préoccuperaient non seulement des risques pour la santé publique, mais également de tous les risques sociétaux imaginables qui pourraient « avoir un impact » sur la santé publique. Le stress au travail ? Hésitation à la vaccination ? Désinformation? Mésinformation? Disponibilité des produits pharmaceutiques ? Un PIB faible ? La base de l'intervention et des orientations de l'OMS pourrait être élargie indéfiniment.

Consolidation d’une bureaucratie mondiale de la santé

Chaque État devrait nommer un « point focal national RSI » pour « la mise en œuvre des mesures sanitaires en vertu de cette réglementation ». Ces « points focaux » pourraient bénéficier du « renforcement des capacités » et de l’« assistance technique » de l’OMS. Les points focaux RSI, vraisemblablement composés de bureaucrates et d’« experts » non élus, seraient essentiellement des nœuds d’une nouvelle bureaucratie mondiale de la santé dirigée par l’OMS.

D'autres aspects importants de cette nouvelle bureaucratie mondiale de la santé seraient le rôle de l'OMS dans l'élaboration de « plans mondiaux d'allocation des produits de santé » (y compris les vaccins), le rôle de l'OMS en tant que centre d'information pour une surveillance élargie des maladies et des unités de recherche à travers le monde, et le rôle d’acteur de premier plan dans un réseau international d’acteurs consacrés à la lutte contre les « informations fausses et peu fiables » sur les événements de santé publique et les mesures anti-épidémiques.

Extension des pouvoirs d'urgence de l'OMS

En vertu du règlement révisé, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, « sur la base de l'avis/des conseils du Comité d'urgence », peut désigner un événement comme « ayant le potentiel de se transformer en une urgence de santé publique de portée internationale (et ) communiquer cela ainsi que les mesures recommandées aux États parties… » L’introduction de la notion d’urgence de santé publique « potentielle », ainsi que l’idée d’urgence « intermédiaire », que l’on retrouve également parmi les amendements proposés, donne beaucoup à l’OMS une plus grande marge de manœuvre pour mettre en œuvre des protocoles et des recommandations d’urgence. Car qui sait ce qu’est une urgence « potentielle » ou « intermédiaire » ?

Renforcement et légitimation d’un régime international de biosurveillance

L'ancien article 23, « Mesures sanitaires à l'arrivée et au départ », autorise les États à exiger que les voyageurs présentent certains certificats médicaux avant le voyage, y compris « un examen médical non invasif qui est l'examen le moins intrusif susceptible d'atteindre l'objectif de santé publique. » Dans la nouvelle version de l’article 23, les voyageurs pourraient être tenus de produire « des documents contenant des informations… sur un test de laboratoire pour un agent pathogène et/ou des informations sur la vaccination contre une maladie ».

Ces documents peuvent inclure des certificats de santé numériques validés par l'OMS. Essentiellement, cela réaffirme et valide légalement le régime de passeport vaccinal qui a imposé des coûts de tests prohibitifs aux citoyens non vaccinés en 2021-2023, et a conduit des milliers, voire probablement des dizaines de milliers de personnes à se faire vacciner uniquement pour la commodité du voyage, plutôt que sur la base de considérations de santé.

Initiatives mondiales pour lutter contre les « informations fausses et peu fiables »

L’OMS et les États liés par le RSI, en vertu du projet révisé du RSI, « collaboreront » pour « lutter contre la diffusion d’informations fausses et peu fiables sur les événements de santé publique, les mesures et activités préventives et anti-épidémiques dans les médias, les réseaux sociaux et d’autres moyens de diffuser ces informations. De toute évidence, les amendements relatifs à la désinformation et à la désinformation impliquent un régime de propagande et de censure.»

Il n’existe pas d’autre manière plausible d’interpréter « lutter contre la diffusion d’informations fausses et peu fiables », et c’est exactement ainsi que les mesures anti-désinformation ont été interprétées depuis l’annonce de la pandémie de Covid en 2020 – des mesures, pourrait-on ajouter, qui ont supprimé les contributions scientifiques concernant les risques liés aux vaccins, les origines en laboratoire du nouveau coronavirus et l’efficacité du masquage communautaire.

L’effet conjoint de ces changements et d’autres propositions de modifications du Règlement sanitaire international serait d’introniser l’OMS et son directeur général à la tête d’une bureaucratie sanitaire mondiale élaborée, redevable aux intérêts particuliers des clients de l’OMS, une bureaucratie qui fonctionnerait en grande partie avec la coopération des représentants et des agences de l’État mettant en œuvre les « conseils » et les « recommandations » émises par l’OMS, que les États parties se sont légalement engagés à suivre.

S’il est vrai que les traités internationaux ne peuvent pas être appliqués de manière coercitive, cela ne signifie pas que le droit international est sans conséquence. En vertu des réglementations récemment modifiées, une bureaucratie de santé publique hautement centralisée serait soutenue par de somptueux mécanismes de financement et protégée par le droit international. Une bureaucratie de ce type s’enracinerait inévitablement et serait étroitement liée aux bureaucraties nationales, et deviendrait un élément important de l’architecture politique de la planification et des réponses à la pandémie.

Même si les États nationaux pourraient, en théorie, contourner cette bureaucratie et revenir sur leurs engagements juridiques au titre du RSI, en empruntant une voie différente de celle recommandée par l'OMS, cela serait plutôt étrange, étant donné qu'ils auraient eux-mêmes à la fois approuvé et financé le régime qu'ils boycottent. .

Face à l’opposition d’un ou de plusieurs États signataires, l’OMS et ses partenaires pourraient faire pression sur un tel État pour qu’il se conforme à ses décrets en lui faisant honte pour qu’il respecte ses engagements juridiques, ou bien d’autres États pourraient réprimander des États « renégats » pour avoir mis en péril la santé internationale en danger et exercer des pressions politiques, financières et diplomatiques pour garantir le respect de ces mesures. Ainsi, même si le RSI agirait sur les agents de l’État d’une manière plus souple que les réglementations nationales soutenues par la police, il ne serait certainement pas impuissant ni politiquement sans conséquence.

L’impact de la nouvelle bureaucratie mondiale de la santé sur la vie des citoyens ordinaires pourrait être assez dramatique : elle érigerait un régime de censure mondial légitimé par le droit international, rendant plus difficile que jamais la contestation des informations officiellement sanctionnées ; et cela rendrait les réponses internationales de santé publique encore plus servilement dépendantes des directives de l’OMS qu’elles ne l’étaient auparavant, décourageant les réponses indépendantes et dissidentes comme celle de la Suède pendant la pandémie de Covid.

Enfin et surtout, la nouvelle bureaucratie mondiale de la santé remettrait le sort des citoyens ordinaires – notre mobilité nationale et internationale, notre droit au consentement éclairé aux médicaments, notre intégrité physique et, en fin de compte, notre santé – entre les mains des responsables de la santé publique agissant. en phase avec les « recommandations » de l’OMS.

Outre le fait que la diversification et l’expérimentation des politiques sont essentielles à un système de santé robuste et sont écrasées par une réponse hautement centralisée aux urgences sanitaires, l’OMS est déjà en proie à des conflits d’intérêts internes et à un historique de jugements catastrophiquement erronés, ce qui la rend particulièrement incompétents pour identifier de manière fiable une urgence sanitaire mondiale ou pour coordonner la réponse à celle-ci.

Pour commencer, les revenus de l’OMS dépendent d’individus comme Bill Gates, qui détiennent d’importants intérêts financiers dans l’industrie pharmaceutique. Comment pouvons-nous espérer que l’OMS fasse des recommandations impartiales et désintéressées sur, par exemple, la sécurité et l’efficacité des vaccins, alors que ses propres donateurs investissent financièrement dans le succès de produits pharmaceutiques spécifiques, y compris les vaccins ?

Deuxièmement, permettre à l'OMS de déclarer une urgence de santé publique internationale revient à créer une incitation perverse évidente : étant donné qu'une grande partie de la raison d'être d'une bureaucratie mondiale de la santé dirigée par l'OMS est de prévenir, de surveiller et de répondre aux En cas d’urgence sanitaire, et que l’activation des pouvoirs d’urgence de l’OMS dépend de la présence d’une « urgence de santé publique de portée internationale », réelle ou potentielle, le Directeur général de l’OMS a un intérêt professionnel et institutionnel évident à déclarer des urgences de santé publique potentielles ou réelles.

Troisièmement, l'OMS n'a pas perdu de temps pour saluer les mesures de confinement brutales et finalement infructueuses imposées par la Chine et continue de soutenir la censure de ses détracteurs, recommande à plusieurs reprises le port du masque en l'absence de preuves plausibles de son efficacité, n'a pas averti le public en temps opportun des graves conséquences du confinement. risques liés aux vaccins à ARNm et a conclu un partenariat avec l’Union européenne pour étendre le système discriminatoire et coercitif de certificat de vaccin Covid à l’échelle mondiale. Ce ne sont certainement pas des personnes en qui je ferais confiance en tant que gardiens de mon intégrité physique, de ma santé, de mon consentement éclairé ou de ma mobilité. 

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