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Marie Claire Tellier
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Le Canada introduit une horrible loi rétroactive sur les discours haineux qui punit les discours passés et emprisonne les personnes jugées « susceptibles » de commettre un crime haineux.

Le Canada introduit une horrible loi rétroactive sur les discours haineux qui punit les discours passés et emprisonne les personnes jugées « susceptibles » de commettre un crime haineux.
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Par Cassie B. 

Traduction MCT

Le Canada se rapproche dangereusement du type de contrôle total des pensées et des paroles des gens que l'on trouve dans des pays comme la Corée du Nord, avec un nouveau projet de loi qui vise à censurer les gens sous prétexte de protéger les autres contre les « discours de haine » - et ce n'est même pas la partie la plus intimidante. Ce qui est encore plus horrible, c'est que ce projet de loi est rétroactif, ce qui signifie que les choses que les gens ont dites dans le passé peuvent maintenant être utilisées comme une arme contre eux.
Le projet de loi C-63 sur les préjudices en ligne vise à lutter contre les abus en ligne, mais il dissimule ses éléments les plus préoccupants derrière des mesures plus raisonnables, telles que l'obligation pour les plateformes de médias sociaux de supprimer les messages à caractère sexuel destinés aux enfants dans un délai de 24 heures.

Le projet de loi contient sept catégories de contenus jugés préjudiciables que les fournisseurs doivent retirer de leurs sites web, notamment les contenus qui intimident les enfants et ceux qui encouragent les gens à se faire du mal. Elle interdira également les « deep fakes ». Toutefois, ce sont les aspects relatifs aux discours de haine qui suscitent le plus d'inquiétude.

Le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre, a déclaré que son parti s'opposait au programme autoritaire de Justin Trudeau, qui sera probablement utilisé pour censurer le discours politique.

Il a ajouté : « Qu'est-ce que Justin Trudeau veut dire ? Que veut dire Justin Trudeau lorsqu'il parle de « discours haineux » ? Il parle des discours qu'il déteste. On peut supposer qu'il interdira tout cela ».

L'historienne Muriel Blaive a expliqué pourquoi le projet de loi est si effrayant : « La proposition de loi canadienne est carrément folle. Elle est rétroactive, ce qui va à l'encontre de toute notre tradition juridique occidentale, selon laquelle on ne peut être puni que si l'on a enfreint une loi qui était valable au moment où l'on a commis un crime. »

La situation est encore pire : une clause du projet de loi stipule que si les tribunaux pensent que vous êtes susceptible de commettre un crime haineux ou de diffuser de la « propagande haineuse » - qui n'est pas définie par le projet de loi et qui pourrait donc facilement être utilisée pour cibler ceux qui vont à l'encontre des discours du gouvernement - ils peuvent vous assigner à résidence et restreindre vos communications.

C'est exact : ils peuvent restreindre vos déplacements et vous arrêter s'ils pensent que vous publiez quelque chose qui ne leur plaît pas.

Un député canadien fait la lumière sur les points les plus controversés du projet de loi

Un Canadien a raconté sur X que sa femme avait écrit à tous les députés du pays au sujet du projet de loi. La seule députée à répondre a été Rachel Thomas, de Lethbridge, qui a apporté un éclairage précieux sur cette question dérangeante.

Elle n'a pas cherché à cacher son mépris pour le projet de loi : « Bien que le gouvernement fédéral ait présenté ce projet de loi comme une initiative visant à protéger les enfants, il ne fait pas grand-chose pour accomplir cette noble cause, et beaucoup pour entraver la liberté d'expression ».

Elle a également souligné que le projet de loi crée une nouvelle infraction de crime de haine qui rend toute infraction au code pénal passible d'un acte criminel et d'une peine d'emprisonnement à perpétuité si elle est considérée comme motivée par la haine. Il augmente également la peine pour l'apologie du génocide, qui passe de cinq ans à la prison à vie, et la peine pour la promotion délibérée de l'antisémitisme ou de la haine et l'incitation publique à la haine, qui passe d'un maximum de deux ans à cinq ans.

Elle donne également aux citoyens le pouvoir de déposer des plaintes anonymes auprès de la Commission canadienne des droits de l'homme contre des personnes qui, selon eux, diffusent des discours haineux ; ces personnes pourraient faire l'objet d'ordonnances de démantèlement et d'amendes pouvant aller jusqu'à 70 000 dollars si elles sont reconnues coupables. Les personnes qui déposent les plaintes verront leur identité protégée.

Elle s'est engagée à « proposer des modifications du code pénal qui protégeront réellement les enfants sans porter atteinte à la liberté d'expression ».

Les sources de cet article sont les suivantes :

Revolver.news

BBC.com

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