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Marie Claire Tellier

Le Mur des Lamentations : une relique romaine, pas un vestige de temple

Le Mur des Lamentations : une relique romaine, pas un vestige de temple

Par The Intel Drop

Traduction MCT

Extrait de :
Histoire fabriquée : comment l’archéologie biblique a été utilisée comme arme pour l’expansion sioniste – THE INTEL DROP

L’un des mythes les plus profondément ancrés dans l’archéologie biblique est la croyance selon laquelle le Mur des Lamentations (HaKotel HaMa’aravi), situé dans la vieille ville de Jérusalem, est un vestige survivant soit du Premier Temple de Salomon, soit du Second Temple d’Hérode. Cette affirmation a été répétée si souvent qu’elle est considérée comme un fait incontestable. Pourtant, les preuves historiques, archéologiques et textuelles contredisent complètement ce récit, sapant le fondement même des revendications sionistes de la propriété exclusive juive du site.

Les origines du Mur des Lamentations : un fort romain, pas un temple juif
 

Contrairement à la croyance populaire, le soi-disant Mur des Lamentations n’est pas un vestige du Second Temple, mais presque certainement une partie de la forteresse romaine Antonia, construite pour abriter la Xe Légion romaine occupante qui contrôlait Jérusalem.

1. Le Mur des Lamentations ne correspond pas à l’emplacement du Temple

Les descriptions bibliques du Temple de Salomon et de l’agrandissement ultérieur du Second Temple par Hérode le situent à un endroit complètement différent :

  • Les récits de Josèphe et d’autres sources historiques décrivent le Temple comme situé sur un terrain plus élevé que le Mur des Lamentations existant.
  • La zone de la source de Gihon, et non le mont du Temple actuel, contient des couches archéologiques suggérant un culte hébreu antérieur, renforçant l’idée que le véritable site du temple hébreu se trouve ailleurs.
  • La structure moderne du « mont du Temple » est entièrement absente des premiers textes religieux hébreux : aucune source hébraïque définitive n’identifie le Mur des Lamentations comme un vestige du Temple avant les temps modernes.

2. La structure du Mur des Lamentations ressemble aux forteresses romaines, pas aux temples juifs

  • Les blocs de pierre massifs de style hérodien utilisés dans le mur ne sont pas propres à l’architecture hébraïque ; ils correspondent aux techniques de construction militaire romaines utilisées dans d’autres garnisons romaines à travers l’empire.
  • La disposition de la structure s'aligne davantage sur celle des forteresses romaines, en particulier la forteresse Antonia, construite par Hérode lui-même pour servir l'armée romaine.
  • D'autres murs de soutènement et structures construits par les Romains à cette époque à Jérusalem partagent la même conception, mais seul le Mur des Lamentations a été arbitrairement revendiqué comme vestige du Temple.

3. Les premiers textes religieux hébreux ne mentionnent jamais le Mur des Lamentations comme un lieu saint

  • Le Talmud (compilé après la destruction du Second Temple en 70 après J.-C.) ne fait jamais référence au Mur des Lamentations comme lieu de culte hébreu.
  • Au lieu de cela, les textes hébreux déplorent la perte du Temple dans son intégralité, sans mentionner une partie survivante.
  • Si le Mur des Lamentations avait été une relique sacrée du Temple, les premiers historiens hébreux, les chefs religieux et même les pèlerins l'auraient mentionné, mais il y a eu un silence complet jusqu'à l'époque moderne.
     

L'invention du mythe du Mur des Lamentations

Si le Mur des Lamentations ne fait pas partie du Temple hébreu, comment est-il devenu le site hébreu le plus sacré ? La réponse réside dans la nécessité politique, la manipulation coloniale et la création de mythes sionistes, et non dans l'histoire.

1. Le Mur des Lamentations était un lieu de prière mineur sous la domination islamique

  • Sous la domination ottomane et sous la domination islamique antérieure, les Juifs étaient autorisés à prier à divers endroits de Jérusalem, notamment au Mont des Oliviers, mais le Mur des Lamentations n’a jamais été le centre du culte juif.
  • Le Mur occidental était en fait appelé par les musulmans le Mur de Buraq, lié au voyage nocturne du prophète Mahomet dans la tradition islamique.
  • Les communautés hébraïques n’étaient pas empêchées de prier près du mur, mais ne l’ont jamais considéré comme le « site le plus sacré » du judaïsme jusqu’à bien plus tard.

2. Le colonialisme britannique et la réinvention du Kotel

  • Pendant la période du mandat britannique (1917-1948), les dirigeants sionistes ont réécrit l’histoire de manière agressive pour fabriquer une revendication juive sur Jérusalem.
  • Les mouvements nationalistes juifs, financés par les sionistes européens, ont rebaptisé le Mur des Lamentations comme le dernier vestige du Temple, malgré l’absence totale de preuves.
  • Les responsables britanniques ont encouragé et légitimé les distorsions historiques sionistes pour faciliter la colonisation juive en Palestine, préparant ainsi le terrain pour l’occupation ultérieure de Jérusalem par Israël.

3. La destruction du quartier marocain en 1967

  • Lorsque Israël s’est emparé de Jérusalem-Est en 1967, la première mesure prise par les autorités israéliennes a été la démolition complète du quartier marocain, un quartier palestinien vieux de plusieurs siècles.
  • Plus de 135 maisons ont été rasées au bulldozer pendant la nuit, déplaçant des familles palestiniennes pour créer la grande place ouverte devant le Mur des Lamentations qui existe aujourd’hui.
  • Cet acte de nettoyage ethnique a fait en sorte que le Mur des Lamentations soit transformé en un symbole politico-nationaliste, plutôt qu’en un site historique contesté.

L’arme politique du Mur des Lamentations

En rebaptisant le Mur des Lamentations comme le site le plus sacré du judaïsme, les sionistes ont créé un puissant symbole nationaliste qui remplit de multiples fonctions stratégiques :

1. Justifier l’occupation de Jérusalem

  • Le mythe du Mur occidental est un pilier central des revendications israéliennes sur la Vieille Ville et le Mont du Temple.
  • En le présentant à tort comme une relique juive sacrée, Israël justifie le déni de la souveraineté palestinienne sur Jérusalem.

2. Effacement du patrimoine palestinien et islamique

  • La destruction du quartier marocain et le rebaptisation des sites religieux islamiques en lieux saints juifs servent à effacer des siècles d’histoire palestinienne.
  • La mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher sont continuellement menacés par des groupes sionistes qui cherchent à les remplacer par un « Troisième Temple » basé sur ces mythes fabriqués.

3. Militarisation de l’identité religieuse

  • L’armée israélienne utilise le Mur des Lamentations pour des cérémonies nationalistes, renforçant l’idée qu’Israël est en guerre religieuse perpétuelle contre les musulmans et les Palestiniens.
  • Des soldats de Tsahal prêtent serment au Mur des Lamentations, transformant un site historiquement insignifiant en un symbole militarisé de la domination juive.

La réalité : le Mur des Lamentations est une structure romaine, pas un vestige du Temple

Le Mur des Lamentations n’est pas le dernier vestige du Temple hébreu, c’est le dernier vestige de l’occupation romaine.

  • Il a été construit par les Romains, pour les Romains, et non par des bâtisseurs de temples hébreux.
  • Il n’a jamais été considéré comme un site religieux hébreu important avant le 20e siècle.
  • Son statut mythique a été délibérément fabriqué pour soutenir les revendications territoriales sionistes modernes.

Le fait que des millions de personnes croient encore à cette fraude historique témoigne du pouvoir de la propagande, et non de la vérité de l’histoire.

Détruire le mythe du Mur des Lamentations et reconquérir l’intégrité historique

Le Mur des Lamentations est l’une des fabrications historiques les plus réussies de la politique moderne. Il illustre comment l’archéologie biblique a été utilisée non pas comme une science, mais comme une arme politique pour justifier le nettoyage ethnique, l’occupation militaire et la suprématie religieuse.

Pour révéler la vérité, nous devons :

  1. Reconnaître les origines romaines du Mur des Lamentations et rejeter son faux lien avec le Temple hébreu.
  2. Restituer les histoires palestinienne, islamique et présioniste supprimées qui ont été effacées pour correspondre au programme nationaliste israélien.
  3. Contester l’utilisation de l’archéologie comme arme, en veillant à ce que l’histoire ne soit pas réécrite pour servir l’expansion coloniale.

L’histoire n’est pas un outil d’occupation – à moins que nous ne le permettions. Tant que l’archéologie biblique ne sera pas libérée du contrôle idéologique, elle restera un instrument d’impérialisme, de distorsion historique et de fraude politique.

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