22 Avril 2025
Par le personnel de MEE
Traduction MCT
Les membres de la délégation française ont condamné cette mesure en la qualifiant de « rupture majeure des liens diplomatiques »
Des manifestants brandissent des mandats d'arrêt improvisés contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une manifestation de soutien aux journalistes palestiniens à Paris le 16 avril (AFP/Stephane De Sakutin)
Israël a révoqué les visas d'entrée de 27 législateurs et fonctionnaires français deux jours seulement avant leur visite prévue dans l'État et en Cisjordanie occupée, a déclaré la délégation.
Dix-sept membres du groupe, dont des représentants du Parti écologiste de France et du Parti communiste français, ont condamné cette mesure en la qualifiant de « punition collective » dimanche et ont appelé le président français Emmanuel Macron à réagir.
« La révocation de nos autorisations d'entrer en Israël 48 heures avant notre départ est une violation majeure des liens diplomatiques avec l'État français et de nos mandats en tant que représentants élus de la république », a déclaré la délégation dans un communiqué, selon Haaretz.
"Elle exige une position sans équivoque de la part des plus hautes autorités de notre État.
Selon Haaretz, le groupe devait arriver dimanche et a été informé de la décision le jeudi précédent.
Nouvelle lettre d'information de MEE : Jerusalem Dispatch
Le consulat français à Jérusalem a organisé cette visite de cinq jours pour promouvoir « la coopération internationale et une culture de la paix » en Israël et dans les territoires palestiniens, a déclaré la délégation.
Le ministère israélien de l'Intérieur a défendu la décision, citant une loi qui permet aux autorités de refuser l'entrée à des personnes qui ont publiquement appelé ou participé à des boycotts d'Israël.
Le ministère a affirmé que la délégation avait pour but de « montrer son soutien aux Palestiniens et à une organisation qui promeut le boycott d'Israël et qui travaille à retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes ».
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Camille Naget, conseillère municipale de Paris et membre du Parti écologiste, a déclaré à Haaretz qu'elle n'était pas au courant des appels au boycott lancés par l'organisation AJPF à laquelle le ministère faisait référence, qui, selon elle, encourage les relations entre les municipalités françaises et les camps de réfugiés palestiniens, et a nié avoir jamais plaidé en faveur du retrait du Hamas de la liste des organisations terroristes.
Les révocations de visas interviennent dans un contexte d'escalade des tensions diplomatiques, suite aux récentes remarques de Macron suggérant que la France pourrait bientôt reconnaître un État palestinien.
Il a également exhorté publiquement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à s'attaquer à la crise humanitaire à Gaza.
Les partis écologiste et communiste soutiennent depuis longtemps la reconnaissance d'un État palestinien.
M. Netanyahu a réagi avec colère aux commentaires de M. Macron, qualifiant la reconnaissance potentielle d'« énorme récompense pour le terrorisme ».
Au début du mois, Israël a également interdit l'entrée sur son territoire à deux députés du parti travailliste britannique, ce qui a suscité des critiques de la part des autorités britanniques.