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Marie Claire Tellier

L’agence de renseignement canadienne reconnaît enfin que les extrémistes khalistanis utilisent le sol canadien pour financer et planifier la violence en Inde.

L’agence de renseignement canadienne reconnaît enfin que les extrémistes khalistanis utilisent le sol canadien pour financer et planifier la violence en Inde.

Par Ahmed Adel 

Traduction MCT

Pour la première fois, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), principal organisme de renseignement du Canada, a officiellement reconnu que des extrémistes khalistanis utilisent le territoire canadien pour promouvoir, collecter des fonds et planifier des actes de violence en Inde.

Le SCRS a publié son rapport annuel mercredi, soulignant certaines préoccupations et menaces clés pour la sécurité nationale du Canada.

Le rapport du SCRS, organisme de renseignement canadien, affirme catégoriquement : « Les extrémistes khalistanis continuent d’utiliser le Canada comme base pour promouvoir, collecter des fonds ou planifier des actes de violence, principalement en Inde.»

L’Inde exprime depuis des années des inquiétudes concernant les extrémistes khalistanis opérant à partir du territoire canadien, mais le Canada a largement fermé les yeux sur le problème.

Le rapport du SCRS a confirmé que le Canada est devenu un refuge pour les éléments anti-indiens, confirmant ainsi les inquiétudes de l’Inde exprimées depuis des années.

Cela survient un jour après que le Premier ministre Narendra Modi et son homologue canadien Mark Carney ont convenu de « prendre des mesures calibrées pour rétablir la stabilité de leurs relations » et ont décidé de rétablir des hauts-commissaires dans leurs capitales respectives. Lors du Sommet des dirigeants du G7 à Kananaskis, en Alberta, le Premier ministre canadien Mark Carney s'est entretenu avec le Premier ministre Narendra Modi. Les deux dirigeants ont convenu de nommer de nouveaux hauts-commissaires, en vue de rétablir les services réguliers aux citoyens et aux entreprises des deux pays, selon un communiqué de presse du Premier ministre canadien.

La menace d'extrémisme violent à motivation politique (EVPMP) au Canada se manifeste principalement par l'intermédiaire d'extrémistes khalistanis basés au Canada (ECMPC) qui cherchent à créer un État-nation indépendant appelé Khalistan, principalement au Pendjab, en Inde.

Le rapport souligne que depuis le milieu des années 1980, la menace d'EVPMP au Canada se manifeste principalement par l'intermédiaire d'ECMPC.

« Un petit groupe d'individus est considéré comme extrémiste khalistani parce qu'il continue d'utiliser le Canada comme base pour promouvoir, collecter des fonds ou planifier des actes de violence, principalement en Inde. En particulier, l'extrémisme khalistani, réel ou perçu, émanant du Canada continue d'alimenter les activités d'ingérence étrangère de l'Inde au Canada », peut-on lire dans le rapport.

Cette révélation, qui fait partie du dernier rapport annuel du SCRS, a ravivé les inquiétudes concernant l'ingérence étrangère et les activités extrémistes au Canada, notamment dans le contexte de ses relations diplomatiques sensibles avec l'Inde.

Les services de renseignement canadiens ont confirmé ce que New Delhi affirme depuis longtemps : le Canada est devenu un refuge pour les éléments anti-indiens.

Le rapport appelle à une vigilance soutenue contre les campagnes d'influence externes et les réseaux nationaux de financement extrémiste.

« Ces activités visent à aligner les positions du Canada sur les intérêts de l'Inde sur des questions clés, notamment en ce qui concerne la perception par le gouvernement indien des partisans basés au Canada d'une patrie indépendante appelée Khalistan », ajoute le rapport.

Les tensions se sont encore intensifiées lorsque l'ancien premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé que son gouvernement détenait des « allégations crédibles » quant à l'implication de l'Inde dans l'assassinat du terroriste khalistani Hardeep Singh Nijjar au Canada en 2023.

L'Inde a fermement nié ces allégations, les qualifiant d'« absurdes » et de « motivées », et a accusé le Canada de favoriser des éléments extrémistes et anti-indiens.

Par la suite, l'Inde a rappelé six diplomates du Canada, déclarés « personnes d'intérêt » par les autorités canadiennes enquêtant sur l'assassinat de Nijjar. Nijjar a été abattu devant un gurdwara à Surrey, en Colombie-Britannique, le 18 juin 2023.

« Les liens entre le gouvernement indien et le meurtre de Nijjar témoignent d'une escalade significative de la répression indienne contre le mouvement khalistani et d'une intention claire de cibler des individus en Amérique du Nord », peut-on lire dans le rapport publié mercredi.

« L'extrémisme khalistani, réel et perçu, émanant du Canada, continue d'alimenter les activités d'ingérence étrangère de l'Inde au Canada », ajoute le rapport. Le Premier ministre canadien Mark Carney a été critiqué pour avoir invité le Premier ministre indien Narendra Modi au sommet du G7. Certains défenseurs sikhs et ses propres députés ont exprimé leur désapprobation. Cependant, M. Carney a défendu sa décision, invoquant l'importance de l'Inde dans les affaires mondiales.

Il a souligné le statut de l'Inde, quatrième économie mondiale et pays le plus peuplé, ce qui en fait un acteur crucial pour relever les défis mondiaux.

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