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Marie Claire Tellier

Les audiences sur la loi sur les mesures d'urgence sont terminées - que se passe-t-il ensuite ?

Les audiences sur la loi sur les mesures d'urgence sont terminées - que se passe-t-il ensuite ?

Par Andrew Kozak

Traduction MCT

Pendant six semaines, les Canadiens ont écouté les audiences d'urgence sur l'ordre public (POEC) pour entendre les témoignages de personnalités du gouvernement, du convoi et de la police afin de décider si l'invocation de la Loi sur les urgences le 14 février était justifiée.

La Commission a entendu les organisateurs du convoi, Tamara Lich, Chris Barber, Brigette Belton, Benjamin Dichter et James Bauder. Parmi les politiciens figuraient le maire d'Ottawa, Jim Watson, ainsi que des membres du Cabinet, notamment le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, le ministre de la Justice, David Lametti, la vice-première ministre, Chrystia Freeland, et le premier ministre, Justin Trudeau.

Tous les témoins ont eu le temps d'expliquer leur position et d'être contre-interrogés afin que la Commission dispose des informations nécessaires à la rédaction de son rapport. 

Que se passe-t-il ensuite ?

Des ministres libéraux ont plaisanté sur l'envoi de chars pour disperser le Convoi. Des documents publiés par la Commission d'urgence de l'ordre public montrent que les ministres Marco Mendicino et David Lametti ont parlé d'envoyer des chars d'assaut des Forces armées canadiennes pour faire face au Convoi de la liberté - bien que Lametti ait déclaré qu'il ne s'agissait que de "plaisanteries" entre amis.

Bien que la Commission ait pu ressembler à une salle d'audience pour les nombreux Canadiens qui la regardaient - et le commissaire Paul Rouleau est en effet un juge de la Cour d'appel - il n'y aura pas d'amendes, d'accusations ou d'autres répercussions sur les personnes concernées. La Commission n'a aucun pouvoir juridique et n'a pas pour mission d'enquêter ou de juger d'éventuels actes répréhensibles.

Au cours des prochaines étapes, la Commission examinera plutôt les preuves fournies dans les témoignages et évaluera si l'invocation de la loi sur les situations d'urgence était appropriée. 

Comme indiqué dans le décret, la Commission doit examiner les mesures prises, en ce qui concerne :

  1. L'évolution et les objectifs du convoi et des blocus, leur direction, leur organisation et leurs participants,
  2. L'impact du financement national et étranger, y compris les plateformes de crowdsourcing,
  3. L'impact, le rôle et les sources de la désinformation et de la mésinformation, y compris l'utilisation des médias sociaux, 
  4. L'impact des blocus, y compris leur impact économique, et 
  5. Les efforts de la police et des autres intervenants avant et après la déclaration.

L'invocation injuste de la loi sur les mesures d'urgence ? (Avec la participation de Ryan Alford) D'innombrables témoins ont comparu devant la Commission d'urgence sur l'ordre public et ont mis en doute la justification du gouvernement Trudeau d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence pour réprimer le Freedom Convoy. Des allégations telles que le convoi posait une " menace à la sécurité nationale " et que " les forces de l'ordre ont demandé l'application de la Loi " ont été démenties.

Il sera demandé au commissaire d'exposer " les conclusions et les enseignements tirés " et d'indiquer si la loi doit être modernisée.

La phase politique de l'urgence d'ordre public, au cours de laquelle le commissaire fera appel à près de 50 experts de divers domaines pour élaborer des recommandations pertinentes et des améliorations à la législation existante, débutera le 28 novembre.

Le droit pénal, les pouvoirs de la police, la liberté d'expression et les manifestations pacifiques seront abordés lors de ces discussions.

"J'ai hâte d'entendre les réflexions et les points de vue des experts ainsi que la discussion et l'analyse de ces questions politiques clés", a déclaré le commissaire Paul Rouleau. "Cela aidera la Commission à envisager les recommandations à formuler sur l'utilisation et la modernisation potentielle de la Loi sur les mesures d'urgence, ainsi que sur les domaines dans lesquels nous estimons qu'une étude ou une recherche plus approfondie devrait être entreprise."

Le commissaire doit soumettre au gouverneur en conseil un rapport final, comprenant des conclusions et des recommandations, au plus tard le 6 février 2023.

Un rapport d'enquête doit être présenté à la Chambre des communes et au Sénat du Canada avant le 20 février 2023.

Brendan Miller, avocat de Convoy, expulsé de la Commission d'urgence de l'ordre public La tension est montée d'un cran au cours de l'audience de la Commission d'urgence de l'ordre public d'aujourd'hui, lorsque le commissaire Paul Rouleau a expulsé Brendan Miller, l'avocat de Freedom Convoy, alors que ce dernier tentait de soulever des questions concernant les motions en suspens sur la rédaction de documents par le gouvernement. Andrew Lawton de True North discute de la tournure explosive des procédures dans cette édition en direct du Andrew Lawton Show.

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